Drame à Niono : Le ministre de la sécurité comme ‘‘seul responsable’’
20 septembre 2019Nulle intention de cautionner l’attitude fort condamnable de la jeunesse de Niono, mais ce drame n’allait pas avoir lieu si le ministère de tutelle, celui de la sécurité et de la protection civile, avait été vigilant et prendre certaines précautions.
C’est sous pression de la même population de Niono que le défunt commissaire Issiaka Tounkara (paix à son âme) y avait été chassé en Août dernier. Alors l’intérim était assuré son adjoint en commun accord avec la population et le conseil communal qui n’ont pas été informés du retour du défunt commissaire dans la ville, a-t-on appris.
L’honorable Oumar Mariko était présent à une conférence de presse organisée aujourd’hui (vendredi 20 septembre) par le syndicat de police tendance APN (Alliance pour la Police Nationale). La situation à Niono y a été abordée.
L’honorable Oumar Mariko met en cause la démarche entreprise par le ministre Salif Traoré pour le retour à Niono du défunt commissaire : ‘‘Dans cette situation, il fallait d’abord une médiation et réconcilier la population et le commissaire avant son retour’’, a indiqué Oumar Mariko ajoutant que le conseil communal a appris l’arrivée du commissaire au même titre que la population qui l’a lunché à mort.
En ce qui concerne le retour du commissaire, les responsables du syndicat APN, toujours lors de la conférence de presse, ont dit avoir échangé avec le ministre de tutelle sur la question après les tristes évènements. A leurs dires, le ministre leur a fait savoir que l’autorité de l’Etat devait s’assumer et que le fait de chasser un commissaire est un acte à ne pas encourager. Vrai. Et, s’interroge-t-on, pourquoi le ministre de la sécurité et de la protection civile n’a pas pris des précautions pour sécuriser le commissaire dont la présence était contestée ?
Selon les responsables du syndicat APN, le seul responsable de cette situation est le ministre de la sécurité et de la protection civile et disent-ils, sous d’autres cieux il aurait dû être demis ou rendre sa démission.
Outre le commissaire Issiaka Tounkara, un civil est mort dans les manifestations du jeudi 19 septembre à Niono. Après les évènements, l’arrestation de présumés auteurs de ce drame a été signalé.