IMITATION DE SIGNATURE AU MINISTERE DE LA DEFENSE : Le DFM en passe d’être blanchi, liberté provisoire refusée à l’opérateur économique Cheickna Sylla
8 juin 2020Le dossier judiciaire portant sur des faits d’imitation de signature au ministère de la défense et des anciens combattants suit bien son cours. Alors le principal mis en cause, l’opérateur économique Cheickna Sylla reste en prison, le DFM du département, le Colonel DFM Abdoulaye Traoré, inculpé dans la même affaire est en passe d’être blanchi.
De quoi s’agit-il réellement ? Courant 2019, l’operateur économique et représentant de Group Motors Leader Africa au Mali, Cheickna Sylla, bénéficie légalement de 2 marchés d’un montant global de 1,5 milliards Fcfa pour la fourniture de Véhicules et de Pièces de Rechanges pour le compte du ministère de la Défense et des anciens combattants. Ces marchés ont été donnés à M. Sylla suite à la négociation directe avec le département de Défense pour un délai d’exécution de 120 jours, soit 4 mois.
Malheureusement, Cheickna Sylla ne parviendra pas à exécuter les 2 marchés. En ce qui concerne la fourniture des véhicules de type VLRA, il procède à la livraison, sans documents administratifs de véhicules, particulièrement la Carte Grise. Ce qui créa le désaccord total entre les deux parties, la Direction administrative et Financière du Ministère de la Défense et le Représentant du Group Motors Leader Africa, Cheikna Sylla.
Le DFM de la Défense, a-t-on appris, ayant déjà découvert la non sincérité de son partenaire décida de bloquer le processus : ‘‘Pas avant l’acquisition des documents de véhicules’’ exige-t-il alors que le fournisseur Cheikna Sylla remua ciel et terre pour décaisser les fonds.
Banditisme à ciel ouvert
Sachant bien désespérément qu’il ne pourra plus décaisser aucun centime de ses contrats de fourniture de véhicules et de pièces de rechanges, Cheickna Sylla se lancerait dans un exercice fatal d’imitation de signature du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Dahirou Dembélé. Pour parvenir à ses fins, le Représentant du GMLA au Mali s’octroie lui-même en février 2020, deux faux marchés couverts de Sceau des armées d’une valeur globale de plus de 700 Millions de FCFA. Il se présenta alors à la BCS pour lever les premiers fonds de contrats fictifs. Les agents de cette banque, doutés du montage des clauses desdits contrats, décident alors d’adresser un courrier de confirmation des marchés « auto-attribués » à Cheickna Sylla. Surprise !!!
Les juridictions compétentes saisies
Informés du montage grotesque de dossiers d’auto attribution de marchés des armées, à travers le courrier de demande de confirmation de la BCS, avec imitation de signature du Ministre Dahirou Demblé, la Direction administrative et financière, en premier chef, le Colonel DFM Abdoulaye Traoré, saisit la justice afin que le Droit soit dit dans cette affaire. Le Pôle Economique et Financier dirigé par le magistrat Mamadou Kassogué, ouvre une enquête autour de l’affaire devant le juge d’instruction, 9e Cabinet du Tribunal de Grande Instance de la Commune III, Mamoudou Fofana. Ainsi, le juge Mamoudou Fofana a interpellé l’opérateur économique Cheickna Sylla et lui a collé un Mandat de Dépôt le 1er mai 2020 pour « Faux et Usage de Faux ». Selon des indiscrétions, l’instruction continue toujours afin de traquer les possibles complices du commerçant.
Cheickna Sylla aux abois
Méditant sur son sort à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako Coura, le Patron du Group Motors Leader Africa, Cheickna Sylla, après avoir joué à toutes sortes d’intimidation et de calomnie pour confondre le DFM Colonel dans le dossier, la justice reste imperturbable face à des allégations qui n’ont pas convaincu. Le fossoyeur commerçant pendant l’instruction la preuve de ses dits : ‘‘J’ai remis des véhicules de luxe au Colonel DFM Abdoulaye Traoré pour pouvoir bénéficier des marchés de l’armée’’, a-t-il dit selon des confidences. Au juge Fofana de demander à son tour : ‘‘Avez-vous M. Sylla des preuves pour attester cette allégation ?’’ Apparemment Rien.
La mauvaise foi de l’inculpé commerçant à collaborer avec la justice en disant toute la vérité rien que la vérité, fera que le juge d’instruction Mamoudou Fofana et le Procureur en charge du Pôle Economique Mamadou Kassogué se sont opposés à sa mise en liberté provisoire. Cette demande avait été dûment formulée, mardi dernier 2 juin, par les avocats de la défense (partie) et rejetée d’office même après proposition de paiement d’une lourde caution.
Source: La Sirène