DUREE DE LA TRANSITION : Me Amadou Tiéoulé Diarra du RDDH prône une solution endogène
15 août 2021Le président du réseau des défenseurs de droits de l’homme (RDDH) Me Amadou Tiéoulé Diarra, en présence des autres membres de son réseau, a animé une conférence de presse le samedi 14 août 2021 à la Maison de la presse. Occasion pour lui, de mettre en exergue la situation de violation du droit de l’homme au Mali.
La durée de la transition au Mali est un des sujets qui est au bout des lèvres aujourd’hui. Si certains tiennent à sa prolongation, d’autres estiment qu’il faille le respect de sa durée à la date indiquée dans la charte. Pour l’avocat des sans voix Me Amadou Tiéoulé Diarra connu pour son courage, sa détermination et son sens élevé de la responsabilité, c’est aux Maliens d’en décider. Si l’on essaye de faire un forcing en bâclant la transition comme le souhaite la communauté internationale et certains hommes politiques, le Mali risque de retomber dans les mêmes erreurs que par le passé. Pour Me AT Diarra, il ne faut pas qu’on se leurre les conditions sécuritaires ne sont pas propices pour l’organisation des élections. Pour cela il demande de faire attention, car La mauvaise gestion de la transition précédente et la tenue des élections dans les conditions sécuritaires grandissantes ont conduit le pays dans le gouffre que l’on vit aujourd’hui. C’est pourquoi, il a souhaité une gestion endogène de la durée de la transition à travers l’organisation d’une conférence sociale.
En défenseur de droit humain chevronné, MeAmadou Tiéoulé Diarra a passé en revue les différentes violations de droit de l’homme. Il s’agit entre autres de la détention du colonel Bah N’Daw et l’ancien premier ministre Moctar Ouane. Selon MeDiarra leur privation de liberté est une violation du droit de l’homme selon les textes internationaux. ‘’Le principe 4 stipule que toute forme de détention ou d’emprisonnement et toute mesure mettant en cause les droits individuels d’une personne soumise à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement doivent être décidées soit par autorité judiciaire ou autre, soit sous son contrôle effectif’’. Tel n’est pas le cas pour le président Bah N’Daou et son premier ministre a affirmé Me Amadou T Diarra. Poursuivant il dira que leur droit à la défense aussi a été violé. C’est pourquoi le président de RDDH a souhaité l’ouverture des portes des détenus Bah N’Daou et Moctar Oaune à leurs avocats. La tentative d’assassinat du président Assimi Goita n’est pas passée sous silence. Le RDDH a condamné cet acte ignoble avant de déplorer la non présentation de l’auteur devant un juge. ‘’Cela pouvait permettre d’éviter les débats qui se tiennent actuellement.’’
L’impunité, l’état des questions juridiques et procédures judiciaires des victimes des différentes attaques du Nord et du Centre, en passant par l’administration de la justice, Me Amadou TiéouléDiarra a fait un survol sur les violations des droits de l’homme. Du défenseur des droits de l’homme en patriote convaincu, il a déploré l’attitude des forces étrangères présentes au Mali. Selon lui, les attaques se font à longueur de journée malgré le fait qu’elles disposent de outils de renseignement de dernière génération. ‘’On ne voit pas les terroristes venir, jusqu’à la réalisation de leur atrocité. Pourtant l’on met en cause les compétences de nos forces armées. C’est pour mettre dos-à-dos le peuple malien et son armée.’’ C’est pourquoi Me AT. Diarra a invité les Maliens à la vigilance et à défendre son armée.