Exploration minière: le grand bluff du ministre de l’Energie

Exploration minière: le grand bluff du ministre de l’Energie

26 juillet 2022 0 By 223 Infos

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 Notre controversé ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, avait promis de faire couler le pétrole avant la fin des 18 mois de la transition. Cinq mois après ce délai, le Mali est toujours loin d’ouvrir le moindre puits de pétrole. La preuve, le ministre et l’ensemble du gouvernement en sont réduits à signer des contrats de recherche, d’exploitation et de vente du pétrole avec d’obscures sociétés nationales.

 

Ainsi, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé, le jeudi 14 juillet 2022, une réunion du conseil de cabinet. Au menu des échanges, l’examen de trois (3) projets portant approbation de contrats de partage de production entre le gouvernement et des sociétés privées maliennes pour la recherche, l’exploitation et le transport des hydrocarbures au Mali, ceci dans le cadre des nouvelles dispositions en vigueur.

Selon le gouvernement, il s’agit d’un pas en avant dans le projet d’exploitation du pétrole malien attendu depuis longtemps. Des experts estiment que depuis 1983, Exxon Mobil a déclaré le bassin de Taoudéni comme étant le plus intéressant du Mali. De nombreuses perspectives pétrolières y ont notamment été détectées. Dans les autres régions pétrolières, les résultats étaient loin d’être aussi satisfaisants.

Le Mali reste largement inexploré en matière de potentialités pétrolières et gazières, estiment des analystes. Au total, seulement cinq puits d’exploration ont été forés. Du point de vue de l’industrie, c’est même l’aspect inexploré du pays qui lui donne du poids, car le potentiel pétrolier et gazier détecté lors des campagnes précédentes est très prometteur. Alors, les experts supposent toujours que le pays serait en mesure de produire du pétrole et du gaz à des fins commerciales.

Depuis 2004 et l’adoption d’un code pétrolier, ainsi que le découpage des zones explorables en 29 blocs pour 700 000 km 2, on comptait une quinzaine de compagnies étrangères qui se partageaient les domaines, sous la forme d’un contrat de partage de production. Parmi elles, on compte la société australienne Baraka Energy, la Sonatrach (Algérie), Heritage Oil (Qatar) ou encore Statoil (Norvège). Depuis 2004, une quinzaine de compagnies étrangères se partagent les domaines d’exploration.

Mais la plupart de ces compagnies étrangères se sont retirées du Mali, fauchant l’herbe sous les pieds de Lamine Seydou Traoré. Le plan de ce dernier de produire le pétrole au Mali est plus que jamais problématique. Les sociétés maliennes qui viennent de signer des contrats avec l’Etat n’ont aucune expérience en matière d’exploration pétrolière. C’est dire qu’il pourrait s’agir d’entreprises écrans qui vont sous-traiter le travail avec des firmes qui prendraient le risque de venir au Mali.