ECOLE DU SLAM : La 6ème édition lancée
22 août 2022Pendant la période d’un mois (du 15 août au 15 septembre 2022) 30 élèves, retenus sur la base d’un casting regroupant plus d’une centaine de candidats, prendront part à cette formation de l’école du slam. Selon M. Saccharose Buccal Agréable, artiste slameur également le directeur artistique de cette édition de l’école du slam, la sélection de cette année a été faite en apportant des innovations. Un simple casting était fait les années précédentes au cour duquel les candidats se présentaient devant des membres du jury et répondaient à des questions qui leur étaient destinées. Ils ont changé ce système cette année car selon eux, cela donnait la chance aux candidats qui n’étaient pas à la hauteur de passer au casting. « Cette année, on a inclu des épreuves écrites: en technique d’expression et aussi en culture générale. C’est après ces épreuves écrites qu’on a passé au casting proprement dit » a expliqué Saccharose. Il a ajouté que c’est en fonction des notes reçues par chaque candidat que la sélection est faite. Selon lui, cette innovation a surtout été faite pour ne pas permettre à tout le monde d’accéder à cette école, car, à ses dires, celle-ci est réservée à des personnes qui ont le sens de la responsabilité. « Cette responsabilité, nous l’avons détectée dans les yeux des 30 candidats que nous avons sélectionnés cette année »
Au cours des interactions, l’association Jeunesse Art a signalé que leur souci majeur est le manque de financement de la part des ONG et aussi de l’État malien. Elle fait savoir que l’école, pendant les trois premières éditions, a été financée par les soins même de l’association. « Après avoir postulé à des appels à candidatures, cette année nous avons eu l’accompagnement financier de GIZ à travers le projet « Donko ni Maya » dit-il. Il confirme ensuite que c’est ce financement qui leur permet de réaliser la 6ème édition de l’école du slam, avec la thématique brûlante de la citoyenneté au sommet. Cette thématique selon eux peut décoder plusieurs autres.
Durant la formation, les candidats s’attelleront sur la technique d’écriture, la diction, les comportements scéniques et d’autres aspects de la communication. « Nous ferons de sorte que nos 30 élèves puissent avoir un bagage intellectuel à leur sortie sur les questions de citoyenneté car être un bon artiste c’est d’abord être un bon citoyen »dit Saccharose. Selon Aboubacar Goro, artiste slameur, membre du bureau de Jeunesse Art et également ancien élève de cette école, on ne peut pas être artiste sans avoir un bagage intellectuel ; que ça soit sur la citoyenneté ou n’importe quel autre thème. » Jeunesse Art promet de faire de son mieux pour qu’à leur sortie, ces trente jeunes slameurs utilisent leurs arts pour lutter pour une vraie citoyenneté active au service de la nation.
Salimata saré, 223infos.net