INTERPELLATION DES CHINOIS A BOUGOUNI : Les non-dits d’une opération
11 janvier 2023Jusque-là, les mauvaises pratiques qui ont provoqué la chute du régime IBK, n’ont toujours pas cessé. Le contraire ne se dit pas au ministère de l’Environnement et de l’Assainissement où les affaires nauséabondes sont toujours d’actualité, en témoigne la récente affaire dite interpellation des Chinois dans la forêt classée de de Keikoro, commune de Sanso (région de Bougouni). Derrière cet exploit, des zones d’ombres planent.
On se rappelle, il y’a quelques jours de cela, le département de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable célébrait l’interpellation des exploitants illégaux d’or de nationalité chinoise dans une forêt classée de la région de Bougouni. Ce n’était visiblement que de la poudre aux yeux puisque la réalité du terrain semble être autre, selon une autre source. Et il faut aller au fonds de cette interpellation pour comprendre, que ce n’était que pour sauver les meubles.
Le Cdt Seydou Dao crucifié
Le ridicule ne tue plus dans ce pays. Puis qu’au lieu d’encourager les travailleurs, on leur vole leurs exploits l’attribuer à un tiers. C’est le hic qui titille dans cette histoire d’interpellation qui cache des zones d’ombre. Si les missionnaires du département se sont permis de brandir cet exploit comme leur trophée de guerre, l’honnêteté intellectuelle devrait au moins leur faire parler au moins des deux missions du Cdt. Seydou DAO, chef du cantonnement des eaux et forêts de Bougouni. Lesquelles missions, ont selon les informations, ouvert la brèche et dévoilé les secrets. Ce, en mettant aux arrêts 34 chinois en deux missions. Mais contre toute attente, le Cdt. DAO a été relevé le lendemain de sa deuxième mission, le 11 Octobre 2022. Quels sont les motifs de sa révocation ? Comment en est-on arrivé là ? Est-il victime de sa bravoure ? Le ministre Modibo Koné l’a-t-il relevé pour masquer et camoufler une certaine complicité à l’interne ? L’on se pose autant de questions.
Le département dans de beaux draps !
Selon les informations, les missionnaires du département avec la permission du Ministre Modibo Keita auraient violé certaines dispositions de la Loi n ° 10-028 du 12 Juillet 2010 portant préservation du domaine forestier. Sachant que cette loi interdit toute activité humaine dans une forêt classée, les exploitants illégaux d’or chinois ont été obligés de se soumettre à la loi en payant des montants compensatoires d’environ 200 millions. Sur ce montant, les 150 000 000 FCFA étaient destinés à la réparation des dommages causés à la forêt classée de Keikoro et les 40 000 000 FCFA pour le reboisement compensatoire selon les articles 2 et 3 de la loi n ° 10-028 du 12 Juillet 2010. D’où la signature d’un procès-verbal de transaction et de Protocol d’accord entre l’entreprise minière chinoise et cantonnement des Eaux et Forêts de Bougouni muni d’une quittance du trésor. Les mêmes
Pendant que des membres du gouvernement de la transition donnent le meilleur d’eux-mêmes, le département de l’Environnement et de l’Assainissement se porterait il garant des mauvaises pratiques au détriment de l’environnement qu’il est sensé préserver à tout prix ? we will come back !