Mali : Un dealer condamné à deux ans de prison

Mali : Un dealer condamné à deux ans de prison

1 mai 2019 0 By 223 Infos

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Jugé pour trafic international de drogue à haut risque, fabrication, émission, distribution et importation de signes monétaires contrefaits et exercice illégal de la profession de pharmacien, Karim Coulibaly, 38 ans, a été condamné à deux ans de prion et une amende de deux millions francs CFA, par la Cour d’assises de Bamako.

«Je sais que c’est illégale. Mais c’est la difficulté financière qui m’a poussé dans cette pratique», s’est justifié d’emblée, l’accusé. À 38 ans, marié à trois femmes et père de onze enfants, Karim Coulibaly, était gérant de parking et gardien au marché Dabanani.  »Tu gagnais combien dans cette activité? », interroge le président de la Cour.

«À peu près 3000 francs par jour, mais je partage cette somme avec le propriétaire des lieux», explique l’accusé.  Le mis en cause ne comprenant pas français, le procès se déroule en bamanan. Et le président de la Cour se veut assez pédagogue. «Monsieur Coulibaly vous êtes face à la justice de votre pays. N’ayez aucune crainte. Car nous ne sommes là pour faire du mal à personne. La justice vous plusieurs infractions. Ce sont des accusations pour le moment. Elles peuvent être fausses comme elles peuvent être vraies.  Pour simplifier les choses nous allons procéder par étapes.  Si vous reconnaissez l’infraction de trafic de drogue, expliquez–nous comment ça s’est déroulé»,  déclare le président de la Cour.

«Oui, c’est vrai je vends du joint ‘’chanvre indien’’. Mon fournisseur est un Burkinabè. J’ai été arrêté en possession de 211 briques» avoue l’accusé. «À qui vous vendez ce produit ? », demande le juge. «Mon client est un Sénégalais», révèle Karim. Dénoncé à la police par des indicateurs anonymes, Karim a été arrêté en janvier 2017. Mais aucun de ses complices n’a été retrouvé. Outre la drogue l’homme avait en sa possession  27, 841 millions de francs CFA de faux billets, dont certains en euros.

«À combien vous vendez une brique de chanvre indien (2 kg)?», interroge le président de la cour.

«Je l’achète à 19 000FCFA. Je revends à 22 000 francs CFA, révèle l’accusé. «Et les faux billets, comment vous les trouver?», poursuit le juge.  «C’est un Nigérian qui me fournit», répond Karim. «Vous achetez l’unité à combien?», demande le juge. «Le paquet contient un million de francs CFA. Je l’achète à 40 000 francs pour revendre à 50 000 ou 60 000  FCFA », explique l’accusé.

«Ces gars, ils sont où maintenant?», demande le président. «Je ne sais pas. Ils m’appelaient avec des numéros différents. Ils peuvent me joindre mais quand je les appelle ça ne passe pas», révèle, Karim.

«Permettez monsieur le président. Karim les échanges commerciaux se déroulaient où?», interroge un des avocats de la défense. «Tout se déroulait au marché Dabanani. J’étais fourni là-bas et les marchandises étaient revendues sur place», soutient l’accusé. «Donc, tu ne partais pas ailleurs avec les produits», insiste l’avocat. «Non», rétorque l’accusé.

Pour ses conseils, il a certes commis le délit de trafic de stupéfiants mais le caractère international n’est pas établi. «Monsieur le président, on ne peut pas se baser sur la nationalité des complices de l’accusé pour qualifier le trafic d’international. Car notre client n’est jamais sorti du Mali avec la marchandise prohibée», plaide l’avocat de la défense. Histoire pour lui, d’obtenir des circonstances atténuantes.

‘‘Je ne ferai plus de trafic’’

S’il a plaidé coupable les deux premiers chefs d’inculpation, Karim Coulibaly, rejette le troisième. À savoir:    lire la suite sur https://lejalon.wordpress.com/2019/05/01/drogue-un-dealer-condamne-a-deux-ans-de-prison/?fbclid=IwAR0S8nXWlYyUGzQfveCPSHe8Agy0G5F4BMKBxsVeFBp9hHOOOXCHEk69EHM