Lettre ouverte au Président Assimi Goita
19 mai 2024Monsieur le Président,
Je vous adresse cette lettre avec un profond respect et un souci sincère pour l’avenir de notre nation. En tant que jeune éditeur, ma voix est modeste, mais elle est portée par le souci du bien-être de mes compatriotes et de la pérennité de notre chère patrie.
Monsieur le Président, je vous écris pour vous exhorter à ne pas accepter d’être candidat à la future élection présidentielle. Votre mission, celle que l’histoire vous a confiée, est de garantir à ce que des élections transparentes et démocratiques soient organisées dans les délais les plus brefs. C’est une responsabilité immense, mais c’est aussi l’occasion de montrer au monde votre dévouement pour le Mali, au-delà des ambitions personnelles.
Il est impératif, Monsieur le Président, que vous interveniez pour que la justice soit rendue aux prisonniers. Demandez aux institutions judiciaires de juger ceux qui doivent l’être et de libérer ceux contre lesquels il n’y a aucune charge. La justice est un pilier essentiel de notre démocratie et de notre société, et elle ne doit pas être compromise.
Je vous implore également de réengager le dialogue avec la Côte d’Ivoire concernant l’approvisionnement en électricité. La collaboration régionale est cruciale pour notre développement et notre stabilité économique. Ne laissez pas les conflits passés entraver les progrès futurs.
Monsieur le Président, je vous implore de ne pas écouter les flatteries de ceux qui cherchent à vous induire en erreur. Il est facile de rentrer dans l’histoire, mais y rester comme une figure respectée et vénérée est la véritable difficulté. J’ai vu comment notre peuple se comporte, comment les illusions ont été présentées à votre prédécesseur, IBK, et comment cela s’est terminé. Les conseillers qui vous entourent ne vous disent pas toujours la vérité et, lorsque la situation devient critique, ils disparaîtront.
Je vous en conjure, prêtez attention à ces avertissements. Beaucoup de vos soutiens initiaux se sont éloignés, incapables de subvenir aux besoins de leurs familles. Certains de vos ministres ne sont que des figurants. Intégrez des technocrates compétents dans votre gouvernement, organisez des élections libres et équitables, et quittez le pouvoir en laissant une nation stable derrière vous. Vous pourrez toujours revenir plus tard, avec l’honneur et la reconnaissance du peuple.
Je n’ai aucun problème personnel, et je vous demande pardon si mes mots vous ont offensé. Je le dis parce que certains de vos proches sont allergiques aux critiques, il suffit d’un mot pour qu’on fasse disparaitre, or ma famille dépend de moi, et ce que je vous dis vient du cœur. Réfléchissez à ces paroles avant qu’il ne soit trop tard.
Avec tout mon respect et ma sincérité,
Abdourahmane Doucouré, jeune malien
Doucouré ,
Ton courage et ta clairvoyance sont une source d’inspiration. Ta lettre ouverte témoigne d’une maturité et d’une préoccupation pour le bien commun qui forcent l’admiration. En ces temps où la parole peut être un acte de bravoure, ton choix de t’exprimer librement est un acte de véritable courage.
Je tiens à te féliciter pour avoir eu le courage de partager tes pensées et tes convictions avec une telle sincérité. Ton appel à la justice, à la démocratie et à la stabilité du Mali est un rappel puissant que la jeunesse est non seulement l’avenir, mais aussi le gardien vigilant du présent.
Je partage pleinement ton point de vue sur l’importance d’élections transparentes et de la nécessité d’un gouvernement qui reflète la volonté et les besoins du peuple. Ta vision pour un Mali prospère et équitable est celle que beaucoup d’entre nous espèrent voir se réaliser.
Continue de faire entendre ta voix, car elle est précieuse et nécessaire. Ton engagement envers le Mali est un exemple pour tous.
Avec toute mon estime et mon soutien.
Longue vie et plein succès à La Sirène