CONTROLE : Le maillon faible de la sécurité intérieure
26 juillet 2022Tout le monde est persuadé qu’après l’attaque terroriste contre le camp de Kati, certaines choses doivent changer. Pour cela, il faudra trouver des réponses à des questions simples ou compliquées. En tout cas, l’heure est à l’action pour les habitants de la capitale qui avaient jusqu’ici observé une certaine distance par rapport à leur implication dans le contreterrorisme.
Mais les choses sont en train de changer après ce qui est arrivé à Kati, la mobilisation étant devenue une affaire citoyenne. On entend de plus en plus de simples citoyens admettre que dénoncer les suspects aux autorités est un devoir. D’ailleurs, les résultats de cette prise de conscience commencent à tomber au compte goût.
L’une des premières réactions de certains était de savoir si les Maliens allaient désormais assister à un relâchement au niveau des contrôles sur les véhicules. Maintenant, on ne demande plus quelle sera l’attitude de la population qui pourrait être la prochaine cible. En attendant, les gens se mobilisent volontairement pour apporter leur soutien aux soldats. Mais jusqu’à quand durera cette solidarité civile ?
Avec tous les risques d’amalgame que comporte la mobilisation citoyenne, les habitants de Bamako sont déterminés à apporter leur pierre à la construction de l’édifice sécuritaire. Les gens sont persuadés que si tout le monde avait été vigilant, on aurait pu débusquer les auteurs de l’attentat kamikaze contre le camp de Kati et celui de Senou. Ces endroits représentent beaucoup pour les Maliens en termes d’image.
Il n’y a rien d’étonnant au fait que les ennemis du pays s’en prennent aux lieux symboliques comme le camp Soundiata de Kati où réside le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Ces attaques d’une intensité inouïe montrent à quel point il y a encore des efforts à fournir au Mali en matière de prévention sécuritaire.
Les assaillants ont pu traverser la ville de Bamako sans se faire débusquer par les services de sécurité. Ainsi, les failles de la sécurité intérieure sautent aux yeux, puisque les postes de contrôle n’ont rien pu faire pour éviter que ce qui est arrivé n’arrive pas. Il suffit de se rendre aux différents postes de sécurité à la sortie de Bamako pour se rendre compte de la porosité de ces lieux qui sont devenus plutôt des centres d’affaires.
Le ministre de la sécurité réputé être un homme de poigne est aujourd’hui interpellé sur cette question de sécurité. L’on se rappelle à sa prise de service, il avait tapé sur la table devant beaucoup de ses siens afin que les travaux soient bien faits. Est-il déjà fatigué ?
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223infos.net avec La Sirène