Cri de cœur d’un enseignant de formation: le devoir d’abord après le droit
8 août 2021
« Le devoir d’abord et après le droit, j’ai honte aujourd’hui d’être Enseignant , et l’Etat doit dissoudre la Synergie » Banfa Traoré.
La Synergie doit être dissoute. C ‘est un groupuscule de personnes qui est venu dans l’enseignement sans formation professionnelle. Au lieu de se soucier de l’avenir des enfants et du pays en s’aquittant de leurs devoirs , non les militants de cette Synergie, préfère imposer s’impose en va-t-en-guerre .
Une négociation est différente d’une imposition, d’une capitulation.
En parlant de droit sur l’article 39, des Statuts des enseignants,et en lisant la Constitution du Mali, je peux me tromper, que, ces différents Statuts sont ANTICONSTITUTIONNELS.
Si un constitutionnaliste pouvait me donner une seule ligne de la Constitution qui parle de ces Statuts…J’en serais équilibré et satisfait . Si non comment pourrait-on parler de « droit » en parlant d’un article 39!!!Une autre question en ce moment spécial et difficile pour le Mali; dites-moi messieurs les experts sur la question, le budget du Mali est-il aligné sur le budget de certains pays frontaliers membres de l’UEMOA par exemple la Côte d’Ivoire et le Sénégal !?
Face à cette attitude irresponsable des Enseignants qui empêchent nos enfants d’étudier n’ont aucun de le faire. De quel droit une Synergie peut elle se prévaloir pour paralyser le système éducatif du Mali en décretant une obéissance civile sur l’ensemble du pays ?
Où sont les autorités pour dissoudre cette Synergie irresponsable et apatride?
Où sont les parents d’élèves , en particulier les responsables de la société civile afin de saisir les juridictions compétentes sur la Constitutionnalité des différents statuts « Autonomes » octroyés depuis 1997 (Cour Constitutionnelle !) et qu’on en finisse ! Soit la Constitution du Mali sert de référence ou elle ne sert à rien !
Oui pour la justice sociale, respectons les textes de notre Constitution. Respectons aussi l’article 22 du statut des enseignements.
Si la Constitution ne reconnaît pas le l’article 39, des Statuts des enseignants, dans ce cas, que, la société civile, l’association faîtière des parents d’élèves se saisissebt du problème et le soumettre à qui de droit pendant qu’il est temps. Que la Cour Constitutionnelle se prononce. Si elle trouve que ces Statuts sont effectivement constitutionnels, l’États’assumera . Le cas échéant les Enseignants en citoyens maliens devront accepter ce verdict.
Et dans tout cela qu’ont obtenu l’État et l’école malienne en consentant ces « sacrifices » à partir de 1997 ?
Pour conclure,je dirais que le problème actuel des statuts particuliers des enseignants devrait être analysé avec des débats sereins avant toute prise de décision pouvant lourdement hypothéquer l’avenir des générations à venir.
Référence à la réponse de Dr Choguel Kokalla Maiga relative à la question de l’éducation (#Article39) :
« c’est un sujet où il y a beaucoup plus de passion que de pragmatisme : nous étions en 2018 à l’approche des élections, le gouvernement a élaboré la loi, mais à l’époque certains membres du gouvernement ont montré leur désapprobation qui ont jugé l’anti constitutionnalité de la loi. Mais la situation était politique ils l’ont fait passer, après les élections, elle a été remise dans les tiroirs, ce ne qu’après le changement du 18 août 2021 que les nouvelles autorités ont décidé de l’appliquer pour sauver l’année scolaire. Les autres syndicats ont demandé l’harmonisation des salaires. Sauver l’école ce n’est pas seulement une affaire du gouvernement et cela ne résume pas aux salaires des enseignants. La situation du pays ne permet pas dans une phase. Que chacun fasse violence sur lui pour qu’on puisse passer ce cap . A une période donnée de l’histoire d’un pays chacun fait des sacrifices. Faisons en sorte qu’on ne rentre pas dans un cycle de revendications. »
Banfa Traoré, Enseignant.
Source: africa-Kibaru