DIASPORA : Le business NINA condamné
15 août 2021Source de richesse pour certains fonctionnaires de l’administration territoriale ou de la police des frontières, la carte NINA fait l’objet d’un lever de bouclier. En réalité, son utilisation dans la confection des passeports sème la misère chez certains Maliens, notamment ceux qui souhaitent voyager à l’extérieur du pays. Mais les plus grandes victimes sont les Maliens établis à l’extérieur. Le business autour de ce document officiel difficile à obtenir est la source du cauchemar de nombreux citoyens.
Ce business honteux est dans le collimateur du collectif des membres du Conseil national de transition (CNT) qui est à l’œuvre pour une solution immédiate et urgente des problèmes liés à la carte NINA. A en croire ce collectif, les enquêtes parlementaires ont permis de découvrir des milliers de dossiers à problème à l’intérieur et à l’extérieur du Mali. Les Maliens de la diaspora pour plus de 95 mille dossiers et au moins 45 mille personnes connaîtront des pertes d’emplois et parmi eux des rapatriements si rien n’est fait entre le mois d’août et le mois d’octobre.
Les membres de ce collectif estiment qu’il est important de souligner que les Maliens de la diaspora contribuent à hauteur de 1600 milliards par an pour abréger la souffrance des Maliens, donc la non résolution peut considérablement affecter notre pays avec des conséquences graves. Ils plaident ainsi pour eux, surtout que des milliers de jeunes sans emploi à l’intérieur du Mali souffrent du même problème, donc un blocage à l’accès à l’emploi.
Après des écoutes, des échanges avec certaines autorités en charge des questions et surtout après une visite au CTDEC, le collectif propose entre autres la dissociation de la carte Nina des passeports ; la dérogation à travers la prise d’une ordonnance autorisant le jugement supplétif et d’autres considérations facilitant la situation. Ces deux propositions sont liées à une volonté politique du président de la transition et du gouvernement.
Le collectif des membres du CNT a aussi entamé l’élaboration d’une proposition de loi pour une solution définitive. D’autres méthodes parlementaires sont en cours pour trouver une solution définitive en se référant aux pays comme le Sénégal, la côte d’Ivoire dont les ressortissants ne connaissent pas ces problèmes.
Par ailleurs, le collectif des membres du CNT se dit engagé désormais pour un statut aux personnels de CTDEC et la confection des cartes Nina et de tout autre document par cette structure pour mieux sécuriser nos documents de souveraineté. Pour le collectif des membres du CNT, les problèmes liés à la carte Nina peuvent être à l’origine d’un blocage politique, économique et social donc il urge de trouver une solution rapide pour préserver notre pays.
223infos.net avec La Sirène