MALI : Cent dix-neuf mille personnes séropositives détectées par le HCNLS
3 septembre 2023A travers une épidémiologie du V.I.H., le HCNLS (Haut Conseil National de Lutte contre le Sida) à travers son secrétariat exécutif, a démontré que plus de cent mille personnes vivaient avec le virus du sida en 2022 au Mali. C’était en faveur d’un atelier d’orientation des acteurs de la presse écrite et de l’audiovisuel sur le VIH -Sida et les techniques de communication pour lutter contre le sida au Mali. Il s’est tenu en deux sessions au siège du S.E/H.C.N.L.S. le 31 Août et le 1er septembre.
Initié par le Secrétariat Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida au Mali en partenariat avec l’A.J.P.L.M. (Association des Journalistes de la Presse Libre du Mali), cet atelier avait pour objectif de renforcer les connaissances et aptitudes d’une soixantaine d’acteurs de la presse écrite et audiovisuelle sur le VIH/SIDA tout en renforçant leurs capacités en techniques de communication pour lutter contre la maladie.
En effet, la communauté internationale envisage d’éradiquer le VIH/sida d’ici 2030. Mais à cause du relâchement des mesures préventives et des traitements liés à la maladie, cet objectif semble être difficile au Mali. Selon le secrétaire exécutif du HCNLS Dr. Issiaka Moumoune Koné, les objectifs visés sont ‘’Zéro décès dû au V.I.H. en 2030 ; zéro nouvelle transmission ; et zéro discrimination’’. Il informe que selon le rapport 2022 de l’ONUSIDA, 100 nouvelles infections et 88 décès par semaine sont enregistrés. Ainsi au Mali en 2022, 119 mille personnes vivaient avec le V.I.H. dont 6200 nouvellement infectées. Selon Ousmane Traoré, membre du S.E/H.C.N.L.S., 60 mille malades du sida étaient sous traitement et 5900 cas de décès ont été enregistrés en 2022 au Mali. Toujours selon M. Ousmane Traoré, plus de 40 millions de personnes sont décédées de suite de maladies liées au sida depuis le début de l’épidémie en 1981.
Ainsi, c’est pour renverser cette tendance et freiner la propagation du virus que le SE/HCNLS a entrepris une large communication sur la maladie à travers les hommes de médias. Il est donc persuadé que, parallèlement aux investissements matériels mis en œuvre pour éviter de nouvelles infections et aux rencontres aux niveaux national, régional et local des acteurs de santé, les médias peuvent positivement jouer leur rôle dans ce processus délicat. Mme Tiouta Traoré, représentante du Ministre de la communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a rassuré de l’accompagnement de son département à pouvoir relever les défis qui s’imposent.
Salimata Saré