OPAM : Les travailleurs exigent le respect de leurs missions
21 septembre 2024Les syndicats de l’Office des Produits Agricoles du Mali (OPAM) tirent la sonnette d’alarme. Réunis en assemblée générale le jeudi 12 septembre 2024, les membres de la synergie des syndicats de l’OPAM ont discuté des défis majeurs qui menacent l’institution. Cette rencontre avait pour but d’informer les travailleurs sur la situation critique et de préparer les actions à mener.
Un préavis de grève est imminent, reflétant le mécontentement grandissant parmi les employés de l’OPAM. Deux principales revendications sont au cœur de leurs doléances.
Oumar Maïga, secrétaire général de la CSTM de l’OPAM, a dénoncé la réaffectation illégale du transport des céréales, initialement confié à l’OPAM par une décision du Conseil des ministres en 2017, mais récemment transféré au Commissariat à la Sécurité Alimentaire. Selon lui, ce transfert, orchestré par le service technique et financier, viole les textes régissant l’OPAM. Les syndicats ont interpellé la direction et le ministre commissaire. Ce dernier aurait répondu, selon Oumar Maïga, que « le commissariat, en tant que coordinateur, peut attribuer l’activité d’une structure à une autre. Pour que l’OPAM assure le transport, il faut qu’elle dispose de camions. »
Un autre point de tension concerne la réorganisation de l’équipe du stock céréalier. Autrefois exclusivement composée d’agents de l’OPAM, cette équipe est désormais dominée par des agents externes, un changement jugé inacceptable par les syndicalistes.
Face à ces menaces qui compromettent l’avenir de l’OPAM, les travailleurs ont mandaté leurs syndicats pour déposer un préavis de grève. Après des échanges infructueux avec le ministère de tutelle et la direction de l’OPAM, une grève de 72 heures est prévue dès la semaine prochaine, avec une possibilité d’escalade vers une grève illimitée si les revendications ne sont pas satisfaites.
Mamadou Mamourou Traoré, secrétaire général de la section UNTM de l’OPAM, a résumé la situation en disant : « Nous ne demandons pas de privilèges, mais simplement qu’on nous rende notre mission. » Tous espèrent une solution rapide pour éviter l’aggravation du conflit.
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