ORANGE MALI : Une connexion fugace et impitoyable
17 juillet 2024Orange Mali, l’un des principaux opérateurs de téléphonie du pays, est sous le feu des critiques pour ses forfaits internet fugaces et coûteux. Cette situation a suscité des frustrations parmi les Maliens, qui ressentent une déconnexion entre leurs besoins et les services proposés. Malgré les appels répétés de la population en faveur de tarifs plus abordables, les responsables d’Orange Mali semblent insensibles à ces préoccupations légitimes. Mais l’espoir vient de la possibilité de l’arrivée de nouveaux fournisseurs.
Ces futurs fournisseurs pourraient profiter de la digitalisation de l’Administration publique. Orange Mali voit le danger qui le guette et court chez le Premier ministre Choguel Kokala Maïga qui a reçu des membres du Conseil d’administration d’Orange Mali la semaine passée. Les émissaires ont été clairs sur les objectifs de leur visite au Premier ministre. Ils veulent jouer un rôle important dans la digitalisation des paiements des services publics. Mais Orange Mali souffre de l’image d’un prédateur auprès de la population malienne dont la majorité est pauvre. Au lieu de faire les yeux doux au Premier ministre, Orange Mali doit faire un peu plus de faveur pour la population qui clame en vain une diminution des tarifs de l’internet. En tout cas, la tâche ne sera pas facile pour Orange Mali et les autres opérateurs de téléphonie. Le gouvernement a reçu une offre de service internet beaucoup plus intéressant de la part de certains partenaires. L’internet spatial est en route, selon certaines sources. Et il semble que le gouvernement a signé un accord avec une entreprise spécialisée dans la technologie spatiale.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Aloussenou Sanou, est au centre de cette offre d’internet. Et c’est lui qui a envoyé le rapport au Conseil des ministres pour l’adoption du projet de décret fixant les principes de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics. Selon le gouvernement, le Mali, à l’instar d’autres pays a, au cours de la dernière décennie fait face à d’importantes mutations technologiques qui ont accéléré les besoins de digitalisation. Ces transformations sont nécessaires pour s’adapter à un écosystème de plus en plus complexe, innovant et basé sur les solutions numériques. Malgré la disponibilité desdites solutions, un grand nombre d’opérations de paiement de l’Etat, des Établissements publics nationaux, des Collectivités territoriales et de leurs Établissements publics continuent de s’effectuer en espèce et par chèque. Cette gestion manuelle des procédures administratives et de paiement induit des lenteurs, des risques d’erreurs dans les traitements, de corruption et de déperdition des deniers publics, entraînant des préjudices pour les organismes publics et les usagers des services publics. Face à ces enjeux et dans le cadre de la modernisation de la gestion des finances publiques, la digitalisation des moyens de paiement est nécessaire pour la sécurisation des ressources de l’Etat et des autres organismes publics, la réduction de l’informel et le renforcement de l’inclusion financière. En plus de contribuer à la promotion de la bancarisation, à l’utilisation accrue des nouveaux instruments et procédés de paiement, à l’inclusion financière et à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le projet de décret adopté vise à compléter le cadre législatif et réglementaire existant.
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Dougoufana Kéita