Politique : Les députés de la 6ème législature demandent la dissolution du CNT
6 février 2021Cette information a été donnée à la faveur d’un point de presse qui visait à exprimer l’évolution de leur négociation avec les autorités de la transition ainsi que leur désaccord face aux procédures de la nomination des membres du CNT.
Formée le 3 décembre 2020, le comité national de la transition ne semble pas faire l’unanimité. Du moins c’est ce que ressort dans le communiqué des députés de la 6ème législature (des députés qui se sont retrouvés hors de l’hémicycle lors de la dissolution de l’assemblée suite au coup d’Etat du 18 aout 2020). Selon Hamidou Djimdé, la dissolution de la 6ème législature n’est pas faite dans les règles de l’art. Les dispositions de l’article 42 de la constitution du 25 février 1992 qui imposent au président de la République la consultation du premier ministre et du président de l’assemblée nationale a été foulée au pied le 18 aout disait M. Djimdé. Mieux le président démissionnaire ne peut pas dissoudre l’assemblée nationale selon l’article 36 de la constitution. Malgré ses anomalies, les députés de la 6ème législature ont pris leur bâton de pèlerin. Un pourparler avait été demandé avec les autorités de la transition. Des pourparlers qui se sont transformés en queue de poisson dû au mépris des autorités de la transition. C’est ainsi que les députés de la 6ème législature invitent les partis politiques, le peuple malien à se joindre à eux car pour rétablissement de la justice. Le mot d’ordre sera donné à leurs bases respectives dans les 49 circonscriptions électorales pour revendication de leurs suffrages. ‘’Nous revendiquons la reconnaissance du droit de vote de nos concitoyens’’ a affirmé M. Djimdé
Quant au CNT, les députés de la 6ème législature estiment qu’il a été formé dans une flagrante violation des textes et souffre de l’illégitimité car la majorité des membres sont de Bamako et de Kati occultant le reste du pays. Comment ceux qui sont sensés contrôlés les actions de l’exécutif peuvent être nommés par celui-ci s’interrogent les conférenciers. Les clefs de répartition n’ont pas été faites dans l’orthodoxie en a fait croire le conférencier Djimdé d’où la demande de sa dissolution. L’occasion était propice pour les députés de la 6ème législature de fustiger les autorités de la transition. ‘’Le laxisme du gouvernement de la transition, la militarisation de l’administration, le mépris des partis politiques et des députés, la violation flagrante de la charte et du décret fixant la clef de répartition des membres du CNT, l’insécurité, la souveraineté mis en mal pour ne citer que ceux-ci sont des maux qui minent la transition en a fait croire M. Djimdé.
223infos.net