RENCONTRE : Moussa Alassane craque devant le secteur privé

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Le ministre de l’Industrie, Moussa Alassane Diallo, est attendu au Burkina Faso en septembre prochain. Malheureusement, le ministre malien n’a pas tiré les leçons utiles de la privatisation des entreprises d’Etat. Il ne suffit pas d’avoir des milliards dans son compte pour être un bon entrepreneur. On a vu le résultat de l’acquisition des entreprises publiques par le secteur privé. Toutes les entreprises ont échoué après leur privatisation, alors que l’on disait que les fonds privés allaient sauver l’économie nationale.

Problème : le Mali est loin de pouvoir présenter à l’occasion de la rencontre de septembre un plan d’industrialisation. Moussa Alassane Diallo lui-même a récemment dévoilé l’impréparation de Bamako à cette rencontre de la Confédération AES sur l’industrialisation. Ouagadougou est par contre prête avec un plan de plus de 100 usines, résultat d’un partenariat public-privé.

Dans la tête du ministre de l’Industrie du Mali, les ménages ne font pas partie du secteur privé à encourager. C’est pour cette raison que Moussa Alassane Diallo n’a jamais encouragé l’actionnariat populaire, contrairement à son homologue du Faso. L’ancien banquier malien mise plutôt sur les opérateurs économiques qui ont échoué. On connaît bien le sort qui a été réservé à la vingtaine d’usines maliennes privatisées au grand bonheur des opérateurs économiques.

Pour avoir l’argent du financement de ses usines, le Burkina table sur la mobilisation de l’épargne des citoyens à travers l’actionnariat populaire. Mais Moussa Alassane craint le rendez-vous de septembre au Burkina Faso. « Je ne vois pas le secteur privé malien », a-t- il laissé entendre lors d’une rencontre avec des opérateurs économiques maliens. Selon le ministre malien, si le secteur privé ne se manifeste pas, il risque de disparaître.

Moussa Alassane Diallo doit savoir que son homologue du Burkina Faso a préparé le terrain. Les cents usines que le pays veut créer sont des initiatives gouvernementales ouvertes aux citoyens. C’est cela qui est demandé au ministre malien de l’Industrie et de entrepreneuriat. En tant que banquier, Moussa Alassane Diallo sait qu’il y a des milliards dormant dans les comptes des Maliens.

A.D

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