SECURITE : SOS pays dogon !
3 janvier 2024Alors que les groupes armés terroristes sont mis en déroute au nord du pays, ils parviennent à perturber la tranquillité des villages du pays Dogon. En décembre, des hommes armés qui ont intercepté et enlevé les passagers de quatre bus, sur la route nationale 15, ont transmis une demande de rançon de 120 millions de francs CFA pour libérer une centaine de personnes, des femmes et des enfants pour la plupart.
Cette demande a été révélée par une délégation du cercle de Bankass qui a rencontré le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le ministre de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué. Des négociations sont toujours en cours entre les ravisseurs et les notables du pays Dogon. Désormais, le motif de ces enlèvements est connu puisqu’une somme d’argent a été réclamée, mais l’identité des ravisseurs reste inconnue.
C’est dans ce contexte que les jeunes du cercle de Bankass avaient prévu de manifester pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays dogon. Mais la manifestation a finalement été annulée. C’était juste pour observer encore un bout de temps, mais aussi pour faciliter les négociations en cours en vue de la libération des otages. C’est la raison pour laquelle, les forces vives de notre localité avec pratiquement toutes les couches, notamment les chefs de village, les religieux entre autres, ont pris cette décision.
Des déplacements forcés se poursuivent à cause des menaces, pressions et agressions terroristes. En seulement 7 jours, 8 villages ont été victimes d’agression par des groupes terroristes. Il s’agit des villages de Dôme, Yolossaga, Kogo (Kogo-bentegue, Kogo-sonssogou, Kogo-benkadi, Kogo Ton Bôlô) et Yegiere. A ces villages s’ajoutent des localités telles que Silapanga Dogon, Sama et Ambassa.
L’arrivée des terroristes dans ces villages situés dans le cercle de Bankass s’est soldée par des paniques. Des habitants se sont vus dans l’obligation de se sauver en quittant leurs terroirs en cette période où les travaux champêtres sont loin d’être finis. Ces atrocités interpellent tous et appellent, une réaction déterminante de la part des Forces armées maliennes.
Diam Wagué