Toxique, malsaine, Impropre’’, une lettre confidentielle alerte sur la dangerosité des produits Bara Muso
7 mai 2019La correspondance est celle d’un groupe de consommateurs maliens et est adressée aux ministères de la santé et de l’hygiène publique, du commerce et de la concurrence et à celui du développement industriel. Cette lettre invite les trois ministères cités à mener leurs propres enquêtes sur le terrain. Ce, après avoir donné le nom de certains produits de la société Aminata Konaté dépositaire de la marque Bara Muso.
Ces produits de la marque Bara Muso nommément incriminés dans la lettre confidentielle sont les ‘‘gammes de produits composés de condiments comme les épices (piment, « Soumbala », oignons séchées, pâte d’oignon, les bouillons cube Maggie), pâte d’arachide, farine de maïs, etc.’’ Ces produits, indique la lettre, ‘‘sont toxiques’’, et jugés très ‘‘nuisibles à la santé humaine.’’
Les signataires de la lettre confidentielle ont agi sous anonymat pour, disent-ils, être à l’abri de toute influence d’où qu’elle vient et pour ‘’éviter d’être nous éviter d’être taxés d’imposteurs ou de quoi que ce soit’’
La lettre confidentielle aussi transmises aux associations de consommateurs, Ascoma, Rédécoma et à la Ligue des Consommateurs du Mali, a été adressée suite à des plaintes de citoyens victimes de malaises après avoir consommé certains de ces condiments cités que sont, faut-il le rappeler, les épices (piment, « Soumbala », oignons séchées, pâte d’oignon, les bouillons cube Maggie), pâte d’arachide, farine de maïs, etc.’’ Et la décision de la lettre confidentielle a été prise à la suite d’une assemblée tenue par ses signataires. Si la date de la tenue n’est pas indiquée, la lettre elle-même porte le cachet du 29 janvier 2019.
Des réactions enfin
Si les autorités et les associations de consommateurs n’en ont jamais fait une préoccupation, des médias ont toujours mis en doute la qualité des produits de la marque Bara Muso suite aux plaintes des citoyens tel que signalé dans la lettre. Dans une de ces publications sur la question ‘‘La Sirène’’ indiquait le cas d’une victime de ces produits déclarés ‘‘toxiques’’.
Cette victime dont nous parlions, est une vacancière venue de France dont le malheur a été d’avoir gouté à l’épice piment de Bara Muso. Evacuée d’urgence à l’hôpital, les constats médicaux ont révélé que la vacancière avait consommé du malsain et c’était du Bara Muso.
L’agence nationale pour la sécurité alimentaire (Anssa) rapprochée par nos soins sur la question n’a donné aucune certitude des produits Bara Muso (il nous fallait d’abord une correspondance écrite pour le savoir), histoire de nous faire tourner. Et pourtant c’est elle la première instance concernée dans cette affaire.
223infos.net avec La Sirène, bihebdomadaire d’enquêtes et d’informations générales