CIMENTERIE ET LITHIUM : Bluff à Dio-Gare, poker menteur à Bougouni

CIMENTERIE ET LITHIUM : Bluff à Dio-Gare, poker menteur à Bougouni

16 juin 2022 0 By 223 Infos

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Créées pour freiner les importations massives de ciment ou diversifier les produits à l’exportation, les sociétés Atlas Industrie pour la cimenterie de Dio et Leo Lithium-SA pour le lithium à Bougouni font couler beaucoup d’encre et de salive. Des incertitudes planent sur la capacité des deux sociétés méconnues à réaliser leurs ambitions.

C’est une évidence, la réalisation d’un tel projet de cimenterie nécessite le concours d’un pool bancaire chapeauté par une banque de la place. Or, sur ce coup, aucun plan de financement n’existe pour indiquer l’apport des jeunes porteurs et associés d’une part et d’autre part l’apport du système bancaire.

Il reste entendu que tel n’est pas le cas. Malgré l’annonce de son exploitation prévue en 2025, il n’existe aucune information sur l’analyse de la concurrence, la technologie, les sources d’approvisionnement et la valeur ajoutée du projet en termes de création d’emplois directs et indirects.

Par ailleurs, il serait judicieux que cette nouvelle implantation d’usine de ciment se réfère sur  la première usine de ciment du Mali implantée à Diamou pour connaître les difficultés éventuelles du secteur. L’usine de ciment de Diamou a été créée avec la coopération russe. Une usine mort-né qui ne pouvait pas survivre de l’inadaptation du choix technologique, du coût élevé de l’investissement initial et son exploitation d’une part et de l’absence de service après-vente d’autres part.

La chaîne de production s’arrête souvent parce qu’une pièce manque. Sinon la matière première existe à ciel ouvert. Ce qui fait que l’usine produisait à perte et était toujours subventionnée par l’Etat pour assurer son fonctionnement.

Le magot ?

Le projet sur l’exploitation du lithium à Bougouni est initié par une cohabitation d’entreprises australienne opérant déjà au Mali et chinoise. L’exploitation commence en 2023 pour une durée de 20 ans. Il n’y a aucune indication sur le coût de réalisation du projet. Toutefois, une levée de fonds de 35 milliards de F CFA aurait été faite sur un marché financier asiatique. La levée de fonds est une opération qui permet à une entreprise d’augmenter son capital grâce à l’apport de nouveaux investisseurs.  Pour le cas précis, le capital initial n’est pas dévoilé. L’évaluation économique laisse un grand flou sur l’impact du projet sur le volume des exportations et sur l’environnement local.

L’absence de ces informations cruciales, de documentation et le manque de transparence dans la procédure mettent un grand doute sur l’agrément de ces deux nouvelles unités industrielles.

Une société écran portée par des jeunes hauts gradés, selon une source proche du dossier. Des sources indiquent c’est un coup de bluff et de poker pour endormir le peuple par des fausses espérances.

Ce qui parait paradoxal, c’est que l’exploitation de ces deux mines intervient au moment où le gouvernement projette la relecture du code minier. Ce qui reviendrait à faire du nouveau avec l’ancien jugé déjà insuffisant. Dans ce contexte, toutes les critiques formulées par les autorités de la Transition sont disqualifiées pour reprocher aux gouvernements précédents le bradage des ressources minières.

Par ailleurs, l’on est en mesure de se demander si ces deux projets à l’instar des sanctions économiques et financières de la Cédéao ainsi que son plan de riposte, du projet de la Régie des chemins de fer, font partie de la stratégie de propagande pour berner le peuple et se maintenir au pouvoir ?

La vérité finira toujours par se faire voir au grand jour et à ce rythme le mensonge fera le combat du peuple silencieux