EDITO : sans espoir ?
28 février 2025À chaque coin de rue, dans les marchés, dans les familles, et même dans les bureaux, le même refrain revient : « Il n’y a pas d’argent ». Mais ce n’est pas seulement l’argent qui manque ; c’est aussi l’espoir, les opportunités, et surtout une vision claire pour changer les choses.
La crise économique, exacerbée par le départ de nombreux partenaires internationaux et l’instabilité politique, a plongé des millions de Maliens dans une précarité déconcertante. Ceux qui travaillaient hier se retrouvent au chômage aujourd’hui. Les projets sont à l’arrêt, les petites entreprises ferment, et les grandes entreprises licencient. Les jeunes, qui devraient porter l’avenir du pays, sont désœuvrés, oscillant entre rêves brisés et tentations périlleuses.
Face à cette situation alarmante, on pourrait s’attendre à une mobilisation sans précédent des autorités. Pourtant, l’inaction est criante. Certes, il y a des discours, de belles paroles sur un « Mali Kura » qui tarde à émerger, mais dans les faits, rien ne vient soulager la souffrance des populations. Les plans pour relancer l’économie locale ou créer des emplois massifs restent dans les tiroirs, ou pire, dans les têtes de décideurs incapables de passer de la parole aux actes.
. Pourquoi les autorités ne mettent-elles pas en place des programmes de travaux publics pour les jeunes ? Pourquoi les industries locales ne sont-elles pas soutenues pour générer des emplois ? Pourquoi n’y a-t-il pas de fonds d’appui aux petites entreprises ? La jeunesse malienne, pourtant résiliente, est en train de perdre foi en son avenir. Et un pays dont les jeunes perdent espoir est un pays en danger.
Si le gouvernement veut éviter de voir la frustration se transformer en colère, il doit agir, et vite. Il est temps d’abandonner les discours creux pour passer à des actions concrètes. Les Maliens n’attendent pas des miracles, mais des initiatives pragmatiques : relance de l’agriculture, développement des infrastructures, création de zones industrielles, et soutien aux entrepreneurs locaux. Le Mali n’a peut-être pas d’argent, mais il a du potentiel. Encore faut-il des dirigeants capables de le transformer en opportunités pour tous. À défaut, le pays continuera de s’enfoncer dans une crise dont il sera difficile de sortir
223infos.net avec La Sirène
