FRONT SOCIAL : Les banques, les stations d’hydrocarbures et le PMU-Mali arrêteront le travail durant 72heures à partir du 27 octobre
13 octobre 2021Cette information a été donnée au cours d’un point de presse animé par les membres du syndicat national des banques, assurances, et établissement financiers, micro finances et commerces du Mali (SYNABEF) le mardi 12 octobre 2021 à leur siège. Les syndicalistes à travers cette rencontre médiatique voulaient mettre en exergue les points inscrits dans leur cahier de charge ainsi que la mauvaise foi de leurs dirigeants à les satisfaire.
Le torchon brule entre syndicat national des banques, assurances, et établissement financiers, micro finances et commerces du Mali (SYNABEF) et leur patronat. Une mésentente qui fait suite à un certain nombre d’injustice que vit certains travailleurs. Dans une déclaration rendue publique le secrétaire général du SYNABEF Hamadoun Bah a évoqué les points inscrits dans leur cahier de charge. Parmi ses doléances, figure le départ du directeur général de la BDM sa. Un directeur qui se trouve aujourd’hui une personne non grata suite à son comportement et des décisions jugés peu orthodoxe. Le licenciement abusif de certains agents. Le dernier licenciement est celui de Mme Kané Djeneba Sall qui a été accusée de vol et de détournement de fonds. Celle-ci a travaillé durant une année alors que la direction l’accusait de vol. Selon les syndicalistes, les éléments de preuve qu’ils détiennent ont mis en exergue l’innocence de Mme Kané d’où leur exigence à ce qu’elle retourne à son poste. C’est ainsi que le SYNABEF a déposé une plainte contre la BDM. Pour cette affaire, tous les avocats qui ont été ministre ont été choisis par l’administration e la BDM comme pour lapider les ressources de la BDM. C’est pourquoi les syndicalistes demandent un audit du vérificateur général de la gestion de l’actuel directeur de la BDM sa. Sans être un cas isolé, plusieurs femmes de la BDM sa ont été victimes de l’injustice de leur DG comme s’il est allergique aux femmes disait Hamadoun Bah. Pour l’apaisement du climat social son départ est une exigence des syndicalistes.
Autres points inscrits dans le cahier de charge du SYNABEF demeure la rectification de l’injustice à l’égard des pompistes. Ces derniers n’ont même pas le SMIG alors qu’ils travaillent pour les multinationales qui génèrent des milliards. Le cas des prestataires alimente la colère des syndicalistes. Selon Hamadoun Bah, à diplôme égal et travail égal, les agents qui sont déployés dans les banques et qui sont recrutés par des prestataires ne bénéficient d’aucun avantage et sont plus dix fois moins payés que ceux qui sont recrutés directement par la banque. C’est pourquoi le SYNABEF demande la régulation de ces agents. Pourtant la BMS et LABOREX ont régularisé plus de 100 prestataires.
Le départ précipité des travailleurs d’ECOBANK est aussi sur le cahier de doléance du SYNABEF. Il s’agissait des volontaires qui avaient accepté d’aller en chômage technique pour atténuer les conséquences économiques liées au COVID comme l’avait annoncé la direction. Les termes de référence ont été bien négociés par le comité syndical de l’ECOBANK. Sur les 70 volontaires, la direction a délibérément choisi les volontaires, des non volontaires qu’elle a menacé de signer leur départ où d’être licenciés pour ne bénéficier uniquement que des droits. La direction d’ECOBANK a procédé au recrutement après ces départs sans avoir approché l’inspection de travail. Face à cette injustice, le SYNABEF exige le retour de tous ses camarades forcés à partir sous la menace et revendique le non-paiement de tous les reliquats d’engagements auprès de la banque, la ristourne des ITS et TAF perçus sur les indemnités de départ conformément à l’accompagnement consenti par l’Etat pour raison de COVID.
Le SYNABEF demande l’ouverture des négociations sur la valorisation du taux de ristourne des revendeurs de PMU-Mali à 10% et la relecture de leur contrat de travail conformément au code du travail. La régulation du contrat des travailleurs des SAER de PMU –Mali. La relecture des conventions collectives aussi sont inscrits dans le cahier de charge des syndicalistes.
C’est ainsi que les membres du SYNABEF ont déposé ces doléances qui sont au nombre de 13 points, sur la table de la direction nationale du travail et du patronat le 7 octobre 2021. Si rien n’est fait, les syndicalistes menacent d’observer une grève de 72 heures allant du 27 au 29 octobre 2021. Les banques et micros-finances, les stations d’hydrocarbures, le PMU-Mali bref tous les syndicats ailiers au SYNABEF fermeront leur porte. Pour précision aucun service minimum ne sera assuré en a fait croire le secrétaire général Hamadoun Bah. Les guichets automatiques ne fonctionneront pas durant la durée de la grève car la mauvaise foi de leur patron en est la cause de cette grève. Pour le secrétaire Hamadoun Bah ses doléances ne sont que la rectification de l’injustice. C’est ainsi qu’il a laissé entendre sa détermination à la correction de ces injustices. ‘’Face à l’injustice nous sommes intraitables’’ a –t-il conclu