LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Ils ont perdu les pédales

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Ils ont perdu les pédales

29 avril 2019 0 By 223 Infos

Sharing is caring!

Grande déception au sein de l’opinion publique !  Contrairement aux attentes, les  noms  de 20 autres fonctionnaires corrompus n’ont pas été dévoilés lors de cette conférence organisée pour la circonstance par la Plateforme contre la corruption. Deux petits discours lors de cette rencontre  incitent  à s’interroger si les tenants de cette lutte contre la corruption   ne sont pas en en déphasage avec le combat qu’ils croient mener.

Le premier discours qui a semé l’indignation au sein de l’opinion publique  est celui  de Clément Dembélé. L’homme a profité de cette assemblée pour tenter de  se faire un portrait  et pense du coup qu’aucun autre malien n’a plus de  connaissances  acquises sur les bancs d’école que lui : « Au Mali, quel que soit ton niveau d’étude, tu ne me dépasseras pas». Propos à la suite desquels des interrogations vont encore bon train à savoir  si Clément Dembélé (il parait qu’il est professeur aussi) a un sens de l’humilité intellectuelle. Pour d’autres, ce discours frôle tout simplement le ridicule.

Le deuxième discours peu courtois tenu lors de la même rencontre Plateforme contre la corruption à la Maison de la Presse est celui de Kaourou Doucouré, ancien député à l’Assemblée nationale, élu sous les couleurs du Parti de la renaissance nationale (Parena). Il est lui aussi Professeur mais les propos par lui  ténus n’honorent pas ce statut.

En lieu et place et  de 20 fonctionnaires corrompus, Pr  Kaourou Doucouré a eu le courage de citer quelques noms  parmi lesquels  Feu Joseph Mara, non moins père de l’actuel leader politique Moussa Mara.

Par-là, Pr  Kaourou Doucouré parle bien du passage du Colonel Joseph Mara à la tête de la  ‘‘commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption, de  février 1978 à janvier 1979.  Rattrapé dans des faits de corruption à la tête de cette commission  anti-corruption, le père de Moussa Mara sera  arrêté et payera ensuite de son acte en prison.

 Paradoxe, c’est le même homme qui depuis sa tombe et qui a très peu de choses à se rempocher après  son passage punitif à la prison, est cité parmi les plus corrompus. Pour quelle fin ? Faut-il apprendre au Pr Kaourou Doucouré  que les lois maliennes ne prévoient pas de poursuites contre un mort, de surcroît celui qui a déjà purgé sa peine avant de mourir.