MARIAGE A LA VEILLE DU RAMADAN : Sont-elles vraiment prêtes ?

MARIAGE A LA VEILLE DU RAMADAN : Sont-elles vraiment prêtes ?

4 mai 2019 0 By 223 Infos

Sharing is caring!

Ces dernières semaines ont été prolifiques en mariages, notamment, en cette veille de Ramadan où de plus en plus d’unions sont scellées dans les mosquées et mairies. Si certains conçoivent qu’un mariage célébré à la veille du carême musulman, est « source de bénédiction » pour les mariés, d’autres pensent plutôt que le mariage en cette période précise, est une épreuve pour « tester » la capacité de résistance spirituelle, morale et physique de la jeune épouse qui se verra entièrement soumise aux corvées du mois du jeun. Les jeunes filles en sont-elles vraiment prêtes ?

Le sujet est brûlant d’autant plus que l’an dernier, de multiples mariages célébrés en la veille du Ramadan, se sont soldés par des divorces quelques temps après. Dans de nombreux cas, l’époux et ses beaux-parents se sont dits déçus de l’impréparation morale de la jeune épouse aux différentes corvées domestiques auxquelles elle est censée se soumettre.

« Ma femme m’a profondément déçu. Se lever tôt le matin pour préparer ou servir à manger avant le début du jeun, était tout un tas de problèmes pour elle. A la rupture du jeun également, la bouillie qu’elle nous servait, était imbuvable au point où je ne pouvais même plus lever la tête devant les autres membres de ma famille. Elle m’a vraiment fait honte à cause de sa paresse et ses nombreuses maladresses culinaires. Je n’avais d’autre choix que de la renvoyer chez ses parents », a raconté, un jeune enseignant à l’issue de sa séparation d’avec son épouse en plein Ramadan, l’an dernier.

En vérité, notons que la transition entre la vie de célibataire et la vie de couple, s’opère généralement dans des conditions très difficiles chez les jeunes filles, notamment, lorsqu’elles partent vivre avec leur époux à même temps que la belle-famille. Se soumettre à un conglomérat d’activités domestiques dans la journée pour faire plaisir aux beaux parents et s’acquitter efficacement de ses obligations conjugales la nuit pour satisfaire son époux, relève d’une force titanesque pour ces jeunes filles mal préparées aux épreuves du mariage, surtout quand il s’agit du mois de jeun à l’approche duquel elle se sont mariés.

Par contre, l’éducation donnée par certains parents à leurs filles, est nettement salutaire. « Ma belle-fille est vraiment impressionnante. L’an dernier, lorsque mon fils l’épousait à l’approche du Ramadan, je doutais franchement de ses aptitudes à nous faire passer un mois de jeun sans reproche et honorer correctement ses engagements matrimoniaux au-delà même du mois de carême. Mais j’avoue sincèrement qu’elle m’a épatée », a témoigné une dame, parlant des bonnes impressions de l’épouse de son fils.

« Elle ne cesse de travailler. Même quand il n’y a rien à faire, elle va forcément se trouver quelque chose à faire au point même où je l’oblige des fois à se reposer pour ne pas porter préjudice à sa propre santé. Le mois de Ramadan de 2018, est l’une des périodes d’intenses activités spirituelles que j’avais jusque-là vécues dans la plus grande aisance depuis que je me suis moi-même mariée au père de mon fils. Depuis maintenant un an qu’elle vit avec nous, ma belle-fille ne m’a jusqu’ici causé aucune amertume. C’est une personne très bien apprise », a-t-elle poursuivi.

Comment voudrions-nous que nos filles puissent faire notre fierté dans leurs foyers conjugaux si nous ne les préparons véritablement pas à ce qui les attend ? Par ailleurs, comment les hommes peuvent-ils accepter de se marier à l’aveuglette avec des filles dont ils n’ont, au préalable, pris aucune peine de jauger leur niveau d’éducation et endurance dans le foyer surtout lorsque celles-ci doivent venir vivre dans la grande famille ? Dans quel camp la faute pourrait-elle réellement se situer ?

Chacun peut, à son propre niveau, débattre de la question en vue de dégager de plausibles conclusions.

223infos.net avec La Sirène