Silence ! Le patriotisme s’étiquette en CFA

Sharing is caring!

Nous voilà bien servis avec cette fameuse « liste futée » des proches de la dame  généreuse. Une fuite qui a levé le voile sur une réalité plus croustillante qu’un beignet à l’huile de palme. Si le patriotisme était censé être le moteur de l’engagement de nos chers « patriotes », il semblerait qu’il roule plutôt à l’essence frelatée des enveloppes bien garnies.

Première révélation : beaucoup ne percevaient pas ce qui est sorti sur la toile. Voilà un drôle d’ironie, n’est-ce pas ? Ces fervents défenseurs de la nation, qui passaient leurs nuits à tweeter des mots enflammés pour la patrie, découvrent que leurs efforts étaient sous-valorisés. Apparemment, même la corruption a ses barèmes. Mais que voulez-vous, la gratitude de la République ne connaît pas toujours la précision comptable.

Deuxième fait : le patriotisme gratuit est un mythe. Et là, nous sommes face à un choc culturel. Tous ces discours pleins de ferveur patriotique ne seraient donc qu’un jeu de rôle rémunéré ? Oui, mes amis, il faut payer pour faire semblant d’aimer sa patrie. L’amour désintéressé, c’est bon pour les poètes, pas pour les activistes connectés.

Troisième scandale : des fantômes qui touchent de l’argent. La créativité malienne n’a pas de limites ! Pendant que l’État clame haut et fort vouloir éradiquer les  » fantômes », voilà que des esprits invisibles s’invitent sur la liste. Ils encaissent leurs billets en silence, avec des cagoules sur le visage

Enfin, quatrième révélation : il y a de l’argent dans ce pays ! Oui, mes chers amis, ne laissez pas la crise vous tromper. Entre les hôpitaux à l’agonie, les écoles délabrées et les routes dignes de circuits de rallye, quelque part dans l’ombre, des millions circulent. Ils ne financent pas le développement, mais ils graissent bien les poches des pseudo-patriotes et des « grands communicants ».

Au final, cette affaire ne fait que confirmer ce que beaucoup soupçonnaient déjà : le patriotisme est une industrie florissante au Mali, mais il est réservé à une poignée d’élus. Quant aux citoyens ordinaires, ceux qui continuent de croire en des valeurs désuètes comme l’honneur et le devoir, ils n’ont qu’à prier pour ne pas être insultés par ces marionnettes subventionnées.

Abdourahmane Doucouré