TIEBILE- IBK :	Tout est pardonné

TIEBILE- IBK : Tout est pardonné

24 mai 2019 0 By 223 Infos

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Celui qui doit sa célébrité politique de ces 5 dernières années  suite à  ses critiques virulentes   à l’égard  du régime  d’en place, se voit  aujourd’hui  dans le  rôle de défendre ce même pouvoir d’Ibrhahim Boubacar  Kéita. Ce dernier rôle, Tièblé  Dramé  ( il s’agit  de  lui) le joue  sans rancune aucune et il l’a déjà prouvé  dans la réponse par  lui  apportée  aux  déclarations du général à  la retraite  de l’armée  française, Jean-Bernard Pinatel.

Première  sortie  médiatique, première  réussite.  La  réponse  apportée  en début  de  semaine  par  le ministre  des affaires étrangères, Tièbilé Dramé,   aux déclarations  du  général  français, Jean-Bernard Pinatel,  a  juste été  appréciée  à sa juste  valeur, et par le  gouvernement et par l’’opposition politique semant  ainsi une petite guerre de   paternité.

Pour des partisans  de l’opposition   politique, ce  sont eux qui sont actuellement en passe de  sauver l’honneur  du  Mali  à travers Tièbilé Dramé.  Pour les soutiens  du gouvernement Tièbilé est désormais  au s service d’un gouvernement et ne  peut que travailler comme tel.

 Tièblé, un opposant  de circonstance

Affaire de l’avion présidentiel, celle des armements,  l’accord de paix , crise  sécuritaire, présidentielle 2018, l’actuel  ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale  aura  été l’un des opposants du Mali démocratique  qui, par ses agissements,  a tristement réussi à  enfoncer un pays en  crise. Et  si  beaucoup pensent que  Tiébilé Dramé corrige aujourd’hui ses propres erreurs, d’autres  soutiennent qu’il a d’abord été fait de lui un opposant par erreur. Comment ?

Retour en 2013, précisément en juin 2013 à Ouagadougou où un accord signé entre le gouvernement du Mali et les groupes armés a permis la tenue de l’élection qui a vu l’arrivée de l’actuel régime au pouvoir. Le négociateur de ce document au nom de l’Etat du Mali s’appelle M. Tièblé Dramé.

C’est ce document dit l’accord du 18 juin qui devait ouvrir la voie, dans les deux mois qui ont suivi  l’élection présidentielle,  à de nouveaux dialogues entre le pouvoir qui devait être mis en place et les groupes armés. Mais après la présidentielle, le nouveau président fraichement élu fera fi  du document tout en jurant de ne jamais négocier avec des hommes armés. Tout tombe alors à l’eau pour l’accord du 18 juin alors que, selon des indiscrétions, Tièbilé Dramé de l’autre côté avait toujours espoir d’achever le travail qu’il  avait commencé à Ouagadougou.

Selon d’autres indiscrétions Tièbilé  s’est alors  senti trahi après l’abandon de l’accord de Ouagadougou et n’avait plus autre choix que  de prendre les armes politiques pour combattre le régime de la même manière que les groupes armés qui ont repris les hostilités jusqu’à la signature de l’accord d’Alger.

Tout est pardonné

Du moins, c’est que l’’on peut bien dire après la nomination de Tièbilé Dramé en tant que ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. L’homme semble désormais tout pardonner et tient toujours à son accord du 18  juin 2013. Il n’a  pas  manqué de le faire savoir dans sa réponse à  Jean-Bernard Pinatel (lire la réaction  de Tiebilé en encadré).

223infos.net avec La Sirène

Encadré

Tiebilé Dramé répond aux propos du Général retraité français Pinatel sur Rfi

‘’…Je crois qu’ il y a beaucoup de faux spécialistes du Mali et du Sahel qui ont multiplié des déclarations ces dernières semaines dans le but évident de préparer l’opinion à la séparation de certaines contrées du Mali en particulier.

Je crois que ces faux spécialistes ne connaissent pas l’histoire de ce vieux pays, quand ils prétendent que les Arabes et les Touaregs n’accepteront jamais d’être dirigés par les noirs, leurs anciens esclaves du Sud ou que les anciens esclaves du Sud ont un comportement vis à vis des Arabes et des Touaregs, eux ils ne connaissent pas l’histoire de ce vieux pays.

Les vrais connaisseurs de l’histoire de ce vieux Mali, ‘‘les Malianistes’’  ne parlent pas comme ces pseudos spécialistes du Mali et du Sahel.

La réalité est ailleurs et ensuite,  vil ne faut pas oublier qu’à Ouagadougou comme à Alger les acteurs maliens ont apposé leurs signatures sur des principes cardinaux importants que sont : l’intégrité du territoire nationale, l’unité nationale, la forme laïque et Républicaine de l’État.

Et nous travaillons activement à créer les conditions de la participation effective de toutes les communautés du Mali à la gestion de leurs affaires à la libre administration des collectivités, d’ailleurs prévue dans notre constitution de 1992 et réaffirmée dans l’accord  d’Alger de 2015. Cela veut dire que ceux qui veulent préparer l’opinion à l’éclatement du Mali, en vérité perdent leur temps par ce que les Maliens sont tournés résolument vers le redressement de leur pays, et tous ensemble, ceux du Nord comme ceux du Sud…’’

Tiébilé Dramé, Invité Afrique du 20 mai 2019 par C. Boisbouvier.

Transcription I.Ben